Etude diachronique de l'évolution des ravins en milieu urbain, cas de la ville de Muanda en République Démocratique du Congo
Oct 11, 2024 — 12:30 - 12:55 PM
Étant considérée comme l’un des grands problèmes de l’environnement au monde (Conférence de l’organisation internationale de la conservation du sol, 1994), l’érosion menace à la fois les pays développés et les pays en développement. En RDC, particulièrement dans la ville de MUANDA, l’érosion hydrique ravage sévèrement ses terres. Effectivement, des études réalisées par la FAO (1994) montrent que plus de 40% des terres sont menacées par ce phénomène. Ces pertes de terres ont un impact socioéconomique non seulement localement, mais aussi au niveau régional et national. L’érosion hydrique des sols est aujourd’hui ressentie de façon plus tangible en raison des forts développements démographique, économique, urbain, agricole et industriel.
Le phénomène est influencé principalement par la nature et par l’homme. Les interventions négatives de l’homme (incendies, urbanification, déforestation, mauvaise connaissance des techniques de culture) engendrent une forte dégradation des couvertures végétales. La nature aussi joue un rôle dans ces dégradations (Paule Hus, 2010).
L’évaluation et le contrôle des risques d’érosion des sols nécessitent alors l’analyse et l’intégration des différents facteurs qui favorisent les processus érosifs : l’inclinaison et la longueur de pente, l’érodibilité et la couverture des sols. Le système d’information géographique (SIG) permet de croiser les différents facteurs d’érosion et d’appliquer des équations mathématiques ou modèles sur les valeurs afin d’avoir une carte de sensibilité à l’érosion. Dans cette étude, la méthodologie choisie s’appuie sur la télédétection et les systèmes d’information géographique (SIG) qui sont de plus en plus utilisés pour l’étude des phénomènes de surface et forment des outils essentiels dans les systèmes interactifs d’aide à la décision et opérationnels pour des opérations de gestion du risque (Bou Kheir et al., 2006). L’intégration des cartes thématiques des différents facteurs dans un SIG a permis de graduer les différentes régions dans la zone urbaine.
Il est connu que la méthode d’aménagement des pentes inférieures à 10 degrés en terrasses progressives contribue certainement à une certaine conservation du sol. Par contre, la mise en culture forcée des pentes plus raides a conduit à une nouvelle vague d’érosion. Malgré la gravité du problème, la littérature ne fournit que peu de documentation sur la nature des différents processus d’érosion et sur leurs effets quantitatifs dans le cas de MUANDA.
Pour le cas du territoire de MUANDA les estimations et les mesures de l’intensité, auxquelles, les différents processus s’érigent sont présentes pour ce dont concernant la zone côtière et quasiment absente pour la zone urbano-rurale. En outre, des données quantitatives auraient permis au mieux d’évaluer le danger potentiel de l’érosion. Cependant, pour répondre à cette difficulté, ce présent travail vient au préalable établir un inventaire grossier des différents phénomènes d’érosion observable dans la ville de MUANDA et aussi illustrer de manière succincte son évolution dans le temps et dans l’espace. Puis, il sera question d’effectuer sur un relief représentatif des enregistrements quantitatifs et qualitatifs concernant l’érosion hydrique.
